Imaginez, vous venez consulter un médecin pour un problème quelconque qui embarrasse votre quotidien : problème de sommeil, douleurs, fatigue, pertes de mémoire, difficile de vous concentrer au boulot, manifestations un peu trop invasives de ménopause … ou que sais-je d’autre…
Qu’est-ce qui va se passer ? Vous allez lister vos ressentis, et votre médecin va associer les symptômes à un traitement. C’est ce qu’on lui a appris. Et vous repartirez 15 minutes plus tard avec des somnifères, des anxiolytiques, des anti-inflammatoires, de la vitamine C, un traitement hormonal ou encore un arrêt de travail… C’est de la médecine symptomatique. Et c’est super parce que ça va probablement faire disparaître vos symptômes - du moins pendant un temps !
Mais la cause de cet inconfort, de ces perturbations ou de ces douleurs, sera toujours là. Et il paraît que les mêmes causes produisent les mêmes effets… Alors…
Hippocrate ne vous aurait pas demandé vos symptômes. Il vous aurait demandé « Qui êtes-vous ? », et de parler de vous, de votre vécu, de vos épreuves, de votre mode de vie, de votre alimentation. Les symptômes, il les aurait notés, bien sûr, dans un coin de la feuille. Mais ce n’est pas ce qui l’intéressait le plus… Ce qu’il recherchait c’est le message du corps au travers des symptômes. De la maladie, on passe au « le mal a dit ».
C’est de la médecine analytique. C’est moins instantané : il faut comprendre certaines choses, changer d’autres choses dans son quotidien, et redonner au corps le pouvoir de se guérir tout seul. C’est plus difficile, car il faut devenir responsable de sa santé. Mais c’est plus intéressant car on habite un espace que l’on comprend. Et c’est plus durable, car on agit sur les causes.
En naturopathie, on parle de « causalisme », et c’est à la base de notre pratique : la recherche de la cause première des maux du corps.

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