Le cholestérol est une partie d’une lipoprotéine, qui contient également les triglycérides et d’autres graisses. Il provient pour ¼ de l’alimentation, et pour les ¾ de la production de votre corps. Car votre corps produit du cholestérol ! Parce que, et c’est peut-être un scoop, il est indispensable à la vie !
Les membranes de toutes vos cellules sont faites à partir de cholestérol, il permet l’activité de la mitochondrie (cette petite centrale énergétique présente dans chacune de vos cellules qui leur permet de fonctionner, et de vous fournir de l’énergie) et représente 25% de la masse solide de votre cerveau, au sein duquel, d’ailleurs, il permet les neurotransmissions. Et sans cholestérol, pas d’hormones non plus !
Vu comme ça, rien de bien effrayant… Et pourtant, c’est la boule au ventre que les gens regardent les chiffres du bilan lipidique prescrit par leur médecin traitant. Cholestérol total (HDL + LDL), LDL (le fameux méchant devenu gentil), HDL … Cela fait peur... Et c’est une peur qui a été créée dans les années 1970, période à laquelle on a commencé à faire la guerre au cholestérol. On a demandé aux gens de manger moins de graisses, moins de viandes, moins d’œufs pour que le cholestérol ne leur apporte pas de problèmes cardiovasculaires… Et si le cholestérol ne baissait pas, on prescrivait des statines – qui, ont des effets secondaires vraiment pas souhaitables !
Et puis il a les chiffres : depuis les années 1970, justement, il y a une explosion des maladies métaboliques (une épidémie de diabète notamment), des dépressions en augmentation constante, et des démences (Alzheimer en tête)… Et pas moins de problèmes cardiovasculaires ! Au contraire leur occurrence concerne des individus toujours plus jeunes (de plus en plus autour de 40 ans).
Et d’autres chiffres : les gens qui vivent longtemps ont des taux de LDL-cholestérol et de HDL-cholestérol élevés… Mais des triglycérides limités, et une glycémie à jeun basse… Les patients atteints de démences ou de maladies neurologiques ont des taux de cholestérol plutôt bas… Quant à la dépression persistante, il semble difficile d’en sortir pour un individu ayant des taux HDL et LDL en norme basse. Encore : les gens qui ont de l’ostéoporose ont souvent des taux de cholestérol total bas…
Alors, la pratique est en train de changer… Doucement… On intègre que les maladies cardiovasculaires, et notamment les infarctus liés à l’accumulation d’athérome sont davantage dus à une résistance à l’insuline et à l’hygiène de vie (récepteur à l’insuline, et polluants tels que le tabac et les métaux lourds).
Voilà comment le LDL (low densité lipoprotein) a revêtu, sans raison vraiment valable, l’habit du diable pendant un demi-siècle…
Aujourd’hui les études scientifiques randomisées montrent qu’un taux élevé de HDL est toujours un marqueur de bonne santé, qu’un taux élevé de LDL est d’interprétation neutre à positive. En revanche, les triglycérides doivent être maintenus bas… Et lorsqu’ils sont en norme haute, le ratio entre triglycérides et HDL est déterminant (inférieur à 1,3 pour les hommes, et 1,1 pour les femmes). Alors attention à la consommation de mauvaises graisses, ou de graisses oxydées… Mais ne laissez-pas tomber le gras, les viandes (et même la viande rouge jusque 2 fois par semaine), et les œufs ! Le cholestérol est un protecteur des maladies neurologiques !
Et une fois de plus, ce sont les glucides qui sont incriminés… Rappelons-nous qu’homo sapiens n’est pas fait pour manger des pâtes, ni des viennoiseries !

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