Les plantes sont à l’origine des formulations de la plupart de nos médicaments. En quelques sortes, elles sont leurs ancêtres : la Reine des Prés est la grand-mère de l’aspirine, la camomille rouge a permis le développement de cardiotonique, le marron d’inde permet l’élaboration de de formulation anti-inflammatoire, le bouleau commun compose l’acide bétulinique, qui est un anticancer, etc...
Les plantes ont un réel pouvoir. D’ailleurs la plupart des médicaments formulés à partir de plantes sont délivrés pour des troubles très spécifiques, et uniquement sur ordonnance médicale.
Alors la prise régulière de plantes sous forme d’extraits secs (poudres), glycériné, fluide (ampoules), de teintures mères ou de compléments alimentaires, doit être encadrée.
De même la prise d’huiles essentielles par voie interne doit être évitée sans avis d’un médecin, d’un naturopathe, ou d’un phytothérapeute/aromathérapeute.
Quelques exemples :
- Le gingembre est un anti-nauséeux puissant, et il est tentant pour les patients en chimiothérapie d’en prendre lors des épisodes de nausées. Mais il a également des propriétés anabolisantes, c’est-à-dire qu’il encourage la prolifération cellulaire – ce que cherche à freiner la chimiothérapie. Les effets sont donc antagonistes.
- De même la gelée royale préconisée en convalescence favorise la multiplication cellulaire (n’oublions pas qu’elle doit faire grossir la reine des abeilles dans des proportions importantes, et booster la ponte des œufs !). Le bon sens voudrait donc qu’elle ne soit pas utilisée dans les convalescences de cancer.
- Le soja, ou la sauge sont souvent conseillés en période de ménopause. Toutefois ces phytoœstrogènes naturels sont à éviter dans le cas d’antécédent ou de contexte de cancer hormono-dépendant. Le gattilier pour soulager des douleurs prémenstruelles et menstruelles est lui aussi à éviter dans ce contexte.
- Le jus de pamplemousse est à déconseiller fermement pour les personnes présentant des pathologies de cholestérol, d’hypertension artérielle, ou prenant des traitements antihistaminiques ou anxiolytiques, notamment.
Enfin, attention à « l’effet cocktail » de la prise de plusieurs substances simultanément. Certaines interactions sont à éviter.
Utilisez donc les plantes avec parcimonie si vous n’avez pas consulté, et n’oubliez pas qu’une juste thérapeutique est une thérapeutique personnalisée. Une plante conviendra peut-être très bien à votre voisin, et pas du tout à votre organisme propre !
Il est important de consulter des praticiens qualifiés avant de se supplémenter.
Si vous souhaitez être accompagné, vous pouvez prendre rendez-vous : https://www.medoucine.com/.../bress.../jessica-pauchet/14123

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